Comment 38 (5 October 2022) – comments and feedback

Patrice Desmarais, Maire de Canton de Valcourt

Présentation de l'auteur

Mon nom est Patrice Desmarais, je suis maire de la municipalité du Canton de Valcourt depuis novembre 1995. Je siège donc depuis ce temps au conseil des maires de la MRC ainsi que sur différents comites; économique, aménagement, touriste et autres. Au niveau local et régional, je siège sur les différents comites municipaux Je siège aussi sur le comite de Développement de la communauté Valcourt 2030 et autres comites régionaux. De plus je suis président de la Régie Intermunicipale contre l'Incendie de Valcourt qui regroupe la ville de Valcourt et les municipalités de Bonsecours, Canton de Valcourt, Lawrenceville, Maricourt, Racine.

Découpage électoral

Le découpage électoral consiste à déterminer le nombre, la grandeur et les limites des circonscriptions électorales. Le découpage électoral peut avoir un impact important sur l'intégrité électorale. On convient que la représentation des diverses circonscriptions devrait être égale en termes du rapport entre le nombre de sièges et le nombre d'électeurs. Tous les citoyens sont ainsi représentés également, quel que soit leur lieu de résidence. Toutefois, cette Egalite peut perdre son caractère d'absolu dans la mesure où l'Egalite de la population n'est pas le seul critère important de représentation. D'autres facteurs peuvent être pris en compte pour garantir une représentation non seulement égale mais aussi efficace — par exemple, l'identité culturelle d'une circonscription, son évolution historique, sa géographie, sa région.

Les personnes chargées de découper les circonscriptions électorales doivent souvent tenir compte des trois principes suivants :

• la densité de population : Ia circonscription doit être compacte relativement à sa géographie et à la répartition des électeurs;
• la cohésion : il faut tenir compte des communautés d'intérêts et des particularités géographiques;
• la contiguïté : la circonscription doit être constituée d'agglomérations qui se touchent.

Exposé général

II est évident que nous sommes contre la proposition de redécoupage électoral tel que présents pour notre région. La ville de Valcourt et les municipalités de Bonsecours, Canton de Valcourt, Lawrenceville, Maricourt, Racine et Ste-Anne-de-la-Rochelle sont considérés comme une communauté. Historiquement au niveau de la MRC nous avions ('habitude d'être identifie comme « Le Petit Shefford ».

Au provincial, en 2012, Valcourt, Canton Valcourt, Maricourt et Racine ont été transférés du comté de Johnson vers le comte de Richmond. En 2016 on a voulu les transférer dans Orford. Je reprends ici les commentaires de Mme Vallières en 2016, alors députée de Richmond. « Les gens de ces secteurs ont assez été barouettés. Ils ont été dans Johnson jusqu'en 2011, dans Richmond depuis 2012 et on veut les envoyer dans Orford. » Cette fois, c'est au fédéral que l'on veut diviser notre région. C'est inacceptable. II est primordial de maintenir le plus possible l'intégrité de la Région de Valcourt, une communauté naturelle.

Les sept municipalités sont étroitement liées par différentes ententes que ce soit au niveau approvisionnement et distribution d'eau, égout, loisirs, culture et autres. Nous avons aussi une régie de protection contre l'incendie qui regroupe ces municipalités. Les municipalités de Bonsecours, Canton de Valcourt, Lawrenceville et Sainte-Anne-de-la-Rochelle ont une entente pour (l'exécution des travaux publics. II serait dommage de nous assigner a des comtes différents et ainsi diviser notre territoire parce que nous sommes à l'extrémité des circonscriptions et que l'on a besoin de nos populations pour dessiner la carte.

Les territoires électoraux ne sont pas simplement utiles le jour de (l'élection. Par la logique même de la représentation, ils acquièrent une certaine existence politique du fait de la présence d'un ou plusieurs représentants parlant en leur nom et portant leurs intérêts. Lorsque les élus issus du vote des circonscriptions électorales se retrouvent au Parlement pour s'exprimer à leur tour dans des votes, on s'attend logiquement à ce que ces élus locaux représentent fidèlement la volonté du corps électoral pris dans son ensemble.

Alors comment pouvons-nous espérer que notre communauté d'environ 7 000 habitants représentés par trois députés, qui pourraient être adversaires politiques, puissent parler en notre nom et dans nos intérêts, c'est difficilement conciliable.

Je crois que dans le cas présent il faut tenir compte du principe de la cohésion, c'est-à-dire : il faut tenir compte des communautés d'intérêts et des particularité géographiques.